Cette table ronde animée par Eloi Choplin a réuni des acteurs d’horizons variés :
- Gilles Grandjean, directeur du programme « Risques naturels et résilience des territoires » du BRGM et co-directeur du programme de recherche Risques (IRiMa)
- Ghislaine Verrhiest-Leblanc, directrice de l’Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT)
- Gabriella Carrere, représentante de la sylviculture au CESER Nouvelle-Aquitaine,
- Florian Gourdon, salarié dans l'entreprise Yara France située à Ambès, société fabriquant des engrais classée Seveso à haut risques et représentant du syndicat CFDT.
En première partie de cette table ronde, Gilles Grandjean a abordé les différents scénarios d’évolution de la température moyenne, dont le scénario de +4°C en 2100, et les difficultés identifiées notamment :
- Les engagements des états ne stabilisent pas le changement climatique à 3°C en 2100
- Cette trajectoire nécessite des transformations majeures (énergie, transport, urbanisme, agriculture…).
Il souligne la nécessité d’adapter nos sociétés au changement climatique, c’est-à-dire de réduire les dommages potentiels, de tirer parti des opportunités ou de faire face aux conséquences.
Focus sur les risques en Nouvelles Aquitaine
La région Nouvelle Aquitaine est exposée à divers risques : sismique dans le sud du territoire, retrait gonflement des argiles, ou encore des méga feux.
Le recul du trait de côte, et les projections en 2030 et 2100 de terres immergées dans le bassin d’Arcachon en raison de la remontée du niveau marin, représentent de plus un challenge pour adapter les zones habitées et touristiques littorales, et préserver les écosystèmes côtiers.
Quelles solutions d’adaptation peuvent dès lors être déployées ?
Pour lutter contre le recul du trait de côte et de la végétation, des solutions fondées sur la nature ont été mises en place, notamment des actions de revégétalisation de certaines parties de la Dune du Pyla, d’écrêtage des sommets de la dune, et des plantations d’oyats pour stabiliser le sol et préserver ce patrimoine.
Aujourd’hui, le risque est difficile à évaluer car il est multifactoriel. C’est pourquoi le programme de recherche Risques (IRiMa) lancé en 2023 entend développer une gestion intégrée des risques et des catastrophes, avec une approche multirisque, en considérant de façon globale leurs aspects naturels, technologiques, environnementaux et sociaux.
L’intervention de Gilles Grandjean a laissé place à une présentation par Ghislaine Verrhiest-Leblanc des résultats de l’enquête de perception sur les freins et leviers du citoyen responsable face aux risques majeurs, menée par l’IFOP pour l’AFPCNT, et à de riches échanges pour co-construire une réponse territoriale face à ces enjeux.
Retrouvez les interventions de la table ronde en vidéo : https://vimeo.com/1011013810/5fac863710?ts=0&share=copy
De gauche à droite : Gabriella Carrere, Gilles Grandjean et Eloi Choplin lors de la Table ronde « Changement climatique et résilience face aux risques majeurs »
Crédits photo © CESER Nouvelle Aquitaine - AFPCNT
En savoir plus :
Le site internet de l’Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT)