Le programme de recherche Risques (IRiMa), co-piloté par le BRGM, le CNRS et l’Université Grenoble-Alpes, a pour objectif de formaliser une « science des risques » pour contribuer à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de gestion des catastrophes et des risques et leurs impacts, dans le contexte de changements globaux, anthropiques et climatiques.
Le PEPR Risques (IRiMa) regroupe 8 projets ciblés. En complément, il apparaît nécessaire d’investiguer de façon plus approfondie certains sujets de recherche portés par la communauté scientifique française, qui ne sont pas abordés dans les projets ciblés, qui font appels à des expertises non présentes dans les consortiums du PEPR, et/ou qui proposent une approche à la fois intégrative et fortement innovante, c’est pourquoi le programme lance un appel à projets, dont le budget total est de 12M€.
Les thématiques de l’appel
Identifier des stratégies nouvelles pour mieux gérer ces risques demande d’analyser les différentes composantes qui sont à la base de cette gestion (prévention, anticipation, gestion de crise, réponse, rétablissement) et à les envisager dans un continuum de temps évolutif de façon à trouver lesquelles sont potentiellement à retravailler. Ces nouvelles solutions peuvent être inhérentes à chaque typologie d’aléa, dépendantes des systèmes vulnérables exposés et aux capacités des territoires à réagir techniquement, politiquement, économiquement
Initialement, le positionnement sur lequel les projets devaient s’appuyer concernaient le continuum données-modèles-décision et l’autre l’adaptation aux changements globaux dans une vision co-construite avec les divers acteurs de la gestion des risques et des catastrophes. A ces deux thèmes s’ajoute désormais un sujet d’actualité.
Devant les impacts provoqués par les cyclones Chido et Dikeledi, la direction du programme a décidé, en coordination avec l’ANR et le Ministère de la Recherche, d’ouvrir formellement un troisième axe sur la gestion post-crise et la reconstruction de l’Archipel :
Axe 3 : Post-catastrophe suite aux cyclones à Mayotte : reconstruction, préparation et réduction durable des risques et des catastrophes
Dans le contexte de la récente catastrophe provoquée par les cyclones Chido et Dikeledi qui ont frappé la région Mahoraise, il est urgent d'explorer et de proposer des solutions innovantes, à travers des approches pluridisciplinaires inédites, pour la gestion post-crise, la reconstruction du territoire et la résilience de la société. Cet axe a pour objectif d'analyser les pratiques actuelles et définir des stratégies de reconstruction dans un contexte de vulnérabilités multiples, d’identifier les défis spécifiques pour "faire et reconstruire mieux", de développer des stratégies adaptées à la résilience des communautés de l'archipel, réduire durablement, se préparer et améliorer les capacités à gérer des risques majeurs futurs. Les thèmes prioritaires sont l'évaluation des impacts et de la réponse d’urgence, la reconstruction durable, la préparation et la réduction durables de futures catastrophes. Il est attendu des propositions de nature à améliorer significativement les connaissances sur les risques (aléas, vulnérabilités …) spécifiques à l'archipel, la capacité à mieux les comprendre et les anticiper, ainsi que des stratégies innovantes en matière de réduction durable des risques et de renforcement des capacités de réponses permettant une meilleure sécurisation des biens et des personnes face à la récurrence des risques et des crises.
Le texte de l’appel va être modifié en ce sens sur le site de l’ANR.
Les dates limites de dépôt des dossiers de soumission étaient initialement le 15 mars et le 15 juin pour les pré-propositions et les propositions complètes respectivement. Ces dates limites sont désormais le 31 mars et le 30 juin afin de prendre en compte l'ajout de ce troisième axe lors du montage des projets.
Les autres caractéristiques de l’appel restent inchangées.