Crue de la Seine à Triel sur Seine, dans les Yvelines (France), le 30 Janvier 2018.
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Faire face aux risques liés au changement climatique constitue aujourd’hui un défi majeur pour nos sociétés au regard de leurs forts impacts, leurs incertitudes et leurs effets en cascade. Pour répondre à ce défi, il est important de développer des recherches qui contribuent à l’évolution des pratiques et de l’action publique pour une meilleure prévention et gestion de ces risques.
Dans ce contexte, le programme Risques (IRiMa), co-piloté par le CNRS, le BRGM et l’Université Grenoble Alpes dans le cadre du plan France 2030, lance un appel à manifestation d’intérêt pour soutenir, en complément des 8 projets ciblés du programme, la formation d’un consortium associant des acteurs clés de la gestion des risques climatiques fortement changeants, émergents, récurrents, graduels dans le temps ou intenses.
Ces risques sont identifiés à partir des impacts liés au dérèglement climatique ayant affectés la France ces dernières décennies. Ils peuvent être de nature catastrophique (inondations, ruissellements rapides, crues torrentielles, méga-feux…), ou plus étendus dans le temps (érosions post-incendies, ruissellement, fragilisation des infrastructures, sécheresse comme par exemple les îlots de chaleur et le retrait-gonflement des argiles...).
3 axes thématiques au cœur de l’appel
Les lettres d’intention doivent porter sur un ou plusieurs des axes suivants :
1. Les prévisions des risques d’origine climatique et leurs impacts potentiels dans leurs dimensions multi-échelle et multi-temporelle (vers de nouveaux modèles en situation d’incertitude et d’imprévisibilité)
Il s’agit de progresser dans l’anticipation des crises relatives aux risques climatiques, souvent déclenchés par des conditions météorologiques extrêmes, en utilisant notamment les dernières sources de données, modèles numériques et retours d’expériences. Un des attendus concerne l’élaboration d’un système produisant une information directement utilisable dans l’évaluation des aléas et des risques à différentes échelles temporelles. En prévision à court terme, ce système pourra utiliser diverses information disponibles (modèles météo, imagerie satellitaire, stations/radars météo, observations citoyennes, …) pour alimenter des modèles d’impacts servant à produire des outils de vigilance. Ces derniers seront adaptés spatialement à l’emprise de l’aléa considéré et devront prendre en compte la variabilité du temps minimal de prévision, de journalière à saisonnière.
2. Amélioration des outils et dispositifs de communication, alerte et gestion des risques et crises liés aux catastrophes climatiques
Cet axe vise à l’élaboration d’une stratégie permettant d’améliorer l’efficience des systèmes de gestion des risques et des crises sur les volets de la disponibilité des données utiles, leur utilisation dans les outils de suivi de la crise, la communication des éléments d’analyse vers les divers acteurs impliqués, leur formulation en matière d’aide à la décision, une hiérarchisation des diverses actions possibles pour la continuité d’activité et la résilience des infrastructures critiques et des systèmes socio-économiques impactés.
3. Vers une meilleure gouvernance des risques climatiques (prévention, anticipation, réduction des conséquences socio-économiques), et une adaptation efficace impliquant des politiques publiques, des acteurs privés et des citoyens
L’axe 3 concerne l’évolution des pratiques et des politiques publiques nécessaire pour mettre en place une meilleure prévention des risques climatiques. Les attendus portent sur la contribution à l’élaboration d’une stratégie renouvelée de gestion des risques climatiques, et la définition de leviers en matière de politiques de prévention et de réduction durable des risques pour sensibiliser les acteurs territoriaux aux risques climatiques. Ces leviers pourront utiliser des approches différentes et s’appuyer sur une grande multidisciplinarité afin d’améliorer les plans et actions existantes, les systèmes assurantiels, les plans de continuité d’activité, l’implication citoyenne, etc.
Consultez le texte de l’appel pour lire l’intégralité des axes thématiques.
Un projet final doté d’un budget de 3M€ sur 4 à 5 ans
L’appel s’articule autour de trois étapes principales :
- Le dépôt des lettres d’intention sur le site dédié de l'ANR. Chaque lettre est rédigée par un scientifique et son équipe ou son laboratoire ;
- L’examen de la recevabilité des dossiers par l’ANR, selon les critères explicités dans le texte de l’appel ;
- L’analyse et la sélection des lettres d’intention par les directeurs du PEPR appuyés par le comité scientifique international du programme.
À la suite de cette sélection, un consortium sera sollicité pour construire le projet d’une durée de 4 à 5 ans et d’un budget d’environ 3 millions d’euros, et le déposer sur le site de l’ANR. Ce projet sera évalué par au moins trois experts internationaux sollicités par l’ANR.
L’appel est ouvert aux établissements d’enseignement supérieur et/ou de recherche. Les entreprises et les collectivités territoriales pourront être partenaires du projet mais sans bénéficier de financement.
Il est ouvert jusqu’au 17 octobre 2024, 11h (heure de Paris).