Le projet Risques Outre-mer a lancé ses missions de terrain dans le Pacifique. Focus sur l'axe 3 dédié à la gestion des risques cycloniques et à l'adaptation des îles coralliennes face au changement climatique.
22 mai 2025
Protection côtière sur l'île de Bora Bora

Protection côtière sur l'île de Bora Bora.

© PEPR Risques (IRiMa)

Missions de terrain 2024-2025 : rencontres et observations

Les activités scientifiques de l'axe de travail dédié aux risques hydro-climatiques dans le Pacifique ont été lancées par les équipes BRGM sur les territoires concernés du bassin Pacifique au cours de deux missions spécifiques.

 

Mission en Polynésie française

La première, réalisée en octobre 2024 en Polynésie française, a été l’occasion de présenter le projet aux parties prenantes à Papeete en présence du Ministre de la Recherche, Taivana Teai, et de diverses directions du gouvernement polynésien. Les enjeux scientifiques ont également été présenté à la population par une conférence publique. 

Une reconnaissance a ensuite été réalisée sur le terrain d’application, à Bora Bora, avec le laboratoire CRIOBE du CNRS, partenaire scientifique local. Cette visite a permis d’identifier les aléas et les enjeux des territoires exposés à une érosion côtière aggravée par la dégradation des récifs coraliens et l’élévation du niveau de l’océan sur l’ile haute et les motus.

Érosion de la plage de Poé en Nouvelle-Calédonie

Érosion de la plage de Poé en Nouvelle-Calédonie.

© PEPR Risques (IRiMa)

Mission en Nouvelle-Calédonie

La seconde mission a été conduite en avril 2025 en Nouvelle-Calédonie, durant laquelle un atelier de lancement a été organisé au Service Géologique de Nouvelle-Calédonie à Nouméa, en présence des institutions centrales calédoniennes concernées et des partenaires scientifiques locaux de l’IRD. 

La sensibilité des sites d’application sur la commune de Bourail (plages de Poé et de la Roche Percée) aux aléas cycloniques côtiers a été appréhendée sur le terrain. Une présentation ouverte a également été organisée en mairie, qui a permis de souligner l’articulation du projet avec des travaux passés et en cours, ce qui a pu être salué localement.

 

Perspectives et prochaines étapes

Les missions de terrain ont permis d'établir des contacts précieux avec les acteurs locaux et de recueillir des données essentielles pour la suite du projet. Les prochaines étapes incluront :

- La mise en œuvre du protocole d’observation

- La modélisation des scénarios futurs

- L'élaboration de trajectoires d'évolution du littoral

- L'identification de leviers d'adaptation basés sur les solutions fondées sur la nature

Pour atteindre ces objectifs, plusieurs recrutements seront ouverts, en particulier deux projets de thèses dont les candidatures sont ouvertes :

Un projet ambitieux pour les territoires ultramarins

 

Le projet Risques Outre-mer du programme Risques (IRiMa) vise à améliorer la connaissance des aléas et vulnérabilités dans les territoires ultramarins. Il se concentre sur trois zones géographiques :

  • les risques sismo-volcaniques aux Antilles ;
  • les risques tsunamis dans l'Océan Indien ;
  • les risques hydro-climatiques dans le Pacifique ;

Les populations des Outre-mer sont exposées à des risques naturels intenses et fréquents, aggravés par les particularités géographiques et sociales de ces territoires. Le projet a donc pour objectif de développer des stratégies de gestion intégrée des risques adaptées à ces contextes spécifiques.

Gestion de crise cyclonique et adaptation des îles coralliennes

 

Cet axe de travail du projet Risques Outre-mer se concentre sur les risques hydro-climatiques dans le Pacifique, avec deux objectifs principaux :

  • Gestion de crise cyclonique en Nouvelle-Calédonie :
    • caractérisation des aléas submersions marines et mouvements de terrain ;
    • automatisation d'un bulletin de prévision de ces aléas associés à l'arrivée d'un cyclone.

 

  • Adaptation des îles coralliennes aux effets du changement climatique en Polynésie française :
    • étude de l'évolution du trait de côte depuis les années 1950 ;
    • analyse du rôle du récif corallien en matière de protection et de production de sédiment ;
    • expérimentations sur la réponse des coraux face aux aléas climatiques.